L’absence de parti pris est bien souvent associée à l’équité. Celle-ci est considérée comme un accès égal à une chose (matérielle ou immatérielle). Elle est définie comme le fait de traiter les gens avec justice. Cela implique de ne pas laisser ses sentiments biaiser ses décisions. Ainsi, chacun se retrouve avec une chance « équitable ». Toutefois, ce qui est juste pour une personne peut ne pas l’être pour une autre. À ce titre, l’équité reste une capacité de jugement cognitif. Elle implique l’utilisation du raisonnement et le fait de porter des jugements.

Qu’est-ce que l’équité en droit ?

Dans certains cas limités, la loi fait une place à la notion d’équité. Le juge obtient ainsi le pouvoir de juger « ex aequo et bono » (selon ce qui est équitable et bon). En droit, l’équité est la recherche de la réalisation suprême de la justice. À cet effet, elle permet au droit d’être « juste ». Saint Thomas considère que l’équité sert à obéir aux exigences de la justice et du bien public. Cette position s’avère pertinente surtout dans les cas où l’application de la loi à la lettre produirait un mal. Dans ce contexte, l’équité se détourne de la justice déterminée par la loi.

Par ailleurs, l’équité est le principe modérateur du droit objectif. Il s’agit du droit qui est régi par les lois et règlements administratifs. Ce dernier permet à chacun de prétendre à un traitement juste, égalitaire et raisonnable. Toutefois, l’équité est également une notion subjective. Elle ne correspond pas toujours au contenu d’une norme. Elle n’impose pas de comportement précis. Elle est acceptée à travers un sentiment commun de ce que doit être la justice. En effet, elle prend l’allure d’un sentiment sûr et spontané du juste et de l’injuste. Elle devient un idéal de justice, une justice supérieure et plus souple que celle déterminée par la loi.

L’émotion n’entre pas dans les délibérations, mais la loi serait insuffisante sans les notions d’équité et de justice. Quand une règle est tirée de ces notions, elle est plus susceptible d’être acceptée comme étant juste.

Quelle est la différence entre égalité et équité ?

Dans l’organisation des sociétés, l’égalité et l’équité se ressemblent, mais sont des concepts différents. L’égalité fait généralement référence à des opportunités égales ou à un même niveau d’assistance pour tous les segments de la société. L’équité va plus loin et renvoie à la mise à disposition de plusieurs niveaux d’assistance. En fonction des besoins de chacun, l’aide est accordée pour accomplir plus de justice.

Concrètement, l’égalité est le fait de traiter chacun sans différence. Chaque individu est considéré sans la prise en compte de ses spécificités. Il est traité comme les autres ayant des attributs différents. Par contre, l’équité est le fait d’équilibrer les opportunités et les appuis. Elle s’exerce en fonction des différences de revenus ou de situations.

Par exemple, les gouvernements subventionnent des produits de consommation. Le bénéfice est ainsi obtenu par les pauvres et les riches. Cette situation met toutes les couches de la société dans une position égalitaire. Néanmoins, elle n’en est pas pour autant équitable.

De la même manière, certaines entreprises réservent des postes de direction aux femmes. Cette approche est surtout effective quand l’équipe managériale est essentiellement composée d’hommes. Ces décisions sont prises dans un souci d’équité, mais ne sont pas conformes à la notion d’égalité des chances.

Lorsque l’équité est effectivement appliquée, elle s’accompagne souvent d’une inégalité. Elle s’évertue à niveler les chances tandis que l’égalité insiste sur le nivellement des règles.

C’est quoi l’équité sociale ?

L’équité sociale reflète les idées de justice qui se basent sur des valeurs et des considérations morales. Certains philosophes la considèrent comme une justice distributive. Par contre, des théoriciens du droit l’examinent sous l’angle d’équité procédurale. Les spécialistes de l’administration publique eux rejettent la neutralité de l’administration. Ils considèrent qu’elle doit refléter les valeurs sociales, dont l’équité sociale.

Elle a un aspect politique et financier, mais a une fonction transversale. En effet, elle se base sur la différence entre l’égalité et l’équité dans le traitement des gens. Par exemple, une loi peut interdire aux pauvres et aux riches de dormir ou de mendier dans les rues. Dans ce cas, elle ne prend pas en compte les besoins individuels. L’équité sociale est une gestion juste et équitable des services au public.

Elle consiste en la mise en œuvre de politiques promouvant l’équité. Ces dernières servent à éliminer les disparités systémiques dans tous les domaines. Elles procurent à cet effet des avantages différents aux groupes sociaux. Le concept d’équité sociale est aussi présent dans l’aménagement du territoire et de l’environnement, mais il n’est pas clairement défini. Chaque discipline examine différentes pratiques sociales perçues comme étant justes ou injustes. Elle essaie ensuite d’y apporter des solutions.

Quelle est la définition de la justice ?

La justice est un concept qui régit ce qui est conforme au droit. Elle a la volonté de faire bénéficier aux individus de leurs droits. À ce titre, elle oblige chacun à observer ses devoirs et à respecter les lois. La justice est un concept d’éthique. Elle tient compte des droits inaliénables et innés de tous les êtres humains et citoyens. Elle s’évertue à assurer une protection égale des droits civils des individus. Elle est basée sur la morale, la rationalité, le droit, la religion, l’équité et l’administration de la loi. Elle écarte les discriminations fondées sur :

  • La race.
  • Le sexe.
  • L’orientation sexuelle.
  • L’identité de genre.
  • L’origine nationale.
  • La couleur.
  • L’origine ethnique.
  • La religion.
  • Le handicap.

L’âge, la richesse ainsi que d’autres caractéristiques sont pris en compte par la justice. Dans la pratique, elle est distincte de la charité, de la compassion ou de la bienveillance. Elle est parfois comparée à l’équité. Elle représente le pouvoir de faire respecter le droit à chacun et de sanctionner les contrevenants.

L’équité implique l’utilisation d’un raisonnement. Celui-ci peut être axé sur la logique et des principes généralement acceptés. Cependant, il peut aussi inclure de l’empathie, de la compassion et la capacité à se mettre à la place de quelqu’un d’autre.

Source : https://www.economie.gouv.fr/loi-pacte-redefinir-raison-etre-entreprises

Source : https://www.mediacritik.com/